Aujourd’hui, jeudi, les syndicats français ont estimé à plus d’un million le nombre de manifestants contre la loi sur les retraites à travers le pays. Rien qu’à Paris, 400 000 manifestants sont descendus dans la rue.

Selon les correspondants d’Al-Arabiya/Al-Hadath, 22 policiers français ont également été blessés à Paris et à Lyon après des affrontements entre la police et des manifestants au sujet du relèvement de l’âge de la retraite.

Les Français ont été appelés aujourd’hui à faire grève et à manifester contre la réforme des retraites, dans la dernière mobilisation à la veille d’une décision cruciale du Conseil constitutionnel sur le projet devenu le symbole du second mandat d’Emmanuel Macron à la présidence.

Les syndicats ont décidé d’organiser cette démonstration de force, la douzième en trois mois, en amont de la décision vendredi des membres du Conseil constitutionnel, qui annonceront s’ils approuveront ou s’opposeront, en tout ou en partie, à la réforme, qui représente une changement important et prévoit une augmentation de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, comme le rapporte l’Agence France Presse.

Et depuis les Pays-Bas, Macron a confirmé que cette décision pouvait « fermer » une voie et « clarifier toutes les questions soulevées », avant d’annoncer qu’il proposerait une rencontre avec les partenaires sociaux « dans un esprit consensuel ».

Le dialogue avec les syndicats stagne depuis le début de la crise, et les pourparlers se sont déroulés ces dernières semaines dans un climat de tension entre le chef de l’Etat et les dirigeants syndicaux, notamment le dirigeant de la Confédération française des syndicats démocratiques (CFDT), Laurent Berger.

L’un des affrontements entre la police française et les manifestants sur fond de loi sur les retraites – Reuters

600 000 manifestants

Le ministère de l’Intérieur avait précédemment estimé qu’entre 400 000 et 600 000 personnes descendraient dans la rue en France, contre 570 000 le 6 avril et 740 000 le 28 mars.

Après que le gouvernement a adopté la loi de force le 20 mars, en s’appuyant sur une disposition constitutionnelle permettant d’adopter le projet sans vote, la décision du Conseil constitutionnel vendredi sera l’ultime étape avant la publication et l’entrée en vigueur du texte. Macron veut commencer la mise en œuvre cette année.

Il est peu probable que le conseil, dont le travail consiste à contrôler la constitutionnalité des lois, rejette catégoriquement la réforme.

Des manifestations parisiennes – Reuters

En revanche, les membres du Conseil constitutionnel peuvent affaiblir significativement ou de manière limitée le texte et renforcer les arguments des syndicats pour suspendre ou retirer la réforme.

organiser un référendum

Le Conseil doit également examiner la possibilité d’accepter un référendum demandé à l’initiative conjointe de l’opposition de gauche, mesure destinée à recueillir 4,87 millions de signatures pour permettre l’organisation d’une consultation sur le texte.

La ratification pourrait donner aux anti-réformistes une chance bien nécessaire de contrer l’enthousiasme qui faiblit.

Des manifestations parisiennes – Reuters

L’une des hypothèses envisagées par les dirigeants syndicaux du mouvement de contestation est l’organisation de manifestations unifiées le 1er mai et même d’une grande manifestation à Paris.

La France est l’un des pays européens où l’âge de départ à la retraite est le plus bas, bien que les systèmes de retraite ne soient pas similaires et ne soient pas totalement comparables.

Alors que les opposants à la réforme jugent le changement « injuste », notamment pour les femmes et les travailleurs occupant des emplois difficiles. L’exécutif, à son tour, justifie le projet par la nécessité de répondre à la détérioration financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population.

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