Un « scandale sans précédent »… L’Europe et Israël négocient un échange de données incluant la Palestine

Israël et la Commission européenne négocient l’approbation d’un projet d’accord de partage de données entre l’Union européenne et Israël, qui inclura des données sur les territoires de l’Autorité palestinienne.

Et le magazine allemand Spiegel a révélé que la question avait été soulevée lors d’une récente réunion interne de l’Union européenne.

Et de proposer une clause dans le projet d’accord qui permettrait aux autorités israéliennes d’utiliser les données personnelles de la police européenne « Europol » dans les territoires occupés.

Notant que le projet de traité est resté classifié jusqu’à sa présentation, le magazine note que les autorités israéliennes peuvent utiliser les données « exceptionnellement dans les zones géographiques qui sont passées sous l’administration de l’État d’Israël après le 5 juin 1967 ».

Selon le protocole interne du magazine allemand, 13 des 27 pays de l’Union européenne ont fermement refusé d’utiliser les données dans les territoires occupés.

Le procès-verbal de la réunion comprenait également des avertissements du représentant de la France et des représentants d’autres pays européens tels que l’Irlande et le Luxembourg que cela créerait un « précédent dangereux avec des conséquences politiques majeures ».

Le service juridique du Conseil de l’Union européenne s’est également dit préoccupé par cette décision, affirmant que l’utilisation des données de la police de l’UE dans les « territoires annexés » constitue non seulement « un précédent politique d’une importance énorme, mais aussi une violation du droit international ». . serait « .

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a pour sa part vivement critiqué le projet d’accord d’échange de données entre l’Union européenne et Israël lors d’une réunion avec le SPIEGEL.

Maliki a décrit le projet d’accord comme une « attaque contre le droit international ».

Le ministre palestinien a déclaré que le fait que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ait négocié un accord de partage de données avec Israël dont le mandat s’étend aux territoires occupés de l’État de Palestine était un « scandale sans précédent ».

Le ministre a estimé que cet accord, s’il était mis en œuvre, marquerait une rupture avec la politique antérieure de l’Union européenne, qui a toujours cherché à ne pas légitimer la revendication d’Israël sur les territoires occupés.

Al-Maliki a estimé que « le simple consentement du président de la Commission de l’Union européenne à négocier selon ces critères constitue en soi une violation flagrante du droit international ».

Ce faisant, le président de la Commission européenne accepte la tentative de la puissance occupante de consolider par la force Israël comme un fait accompli, selon al-Maliki.

TRT Arabe – Agences

Édith Desjardins

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