Les services ferroviaires en France connaissent de fortes turbulences en raison d’une grève des observateurs qui a contraint la compagnie nationale à annuler 60% de ses vols vendredi plus tard cette semaine, une décision qui pourrait être renouvelée lors des fêtes de fin d’année.
La SNCF entend faire circuler un train sur deux, un sur quatre sur le TGV et un sur deux sur le réseau régulier interrégional, du vendredi au dimanche, en annulant tous les trajets.
En ce qui concerne les vols internationaux, la compagnie entend assurer un trafic normal des trains Eurostar vers le Royaume-Uni et Thalys (Belgique, Pays-Bas et Allemagne), sécuriser un voyage en train à grande vitesse sur trois vers la Suisse, chaque seconde vers l’Allemagne et un tiers vers l’Italie et annuler vols vers l’Espagne.
Les opérations de roulage doivent reprendre « progressivement » lundi, avec trois trains sur quatre pour tous les axes des trains express.
Ce mouvement social est lié à l’exigence de salaires et d’évolution professionnelle, et plus généralement à une plus grande reconnaissance des spécificités du travail des quelque dix mille conducteurs de train de la compagnie nationale, dont le métier est d’assurer la sécurité des vols et passagers.
Ces contrôleurs, sans lesquels les trains ne peuvent pas circuler, ont émis des préavis de grève les week-ends de Noël et du Nouvel An.
La direction des chemins de fer français a regretté la poursuite de ce mouvement malgré la « présentation de mesures concrètes » aux syndicats. Mais les organisations en grève disent n’avoir reçu « que des miettes ».
Par ailleurs, la Commission européenne a approuvé, avec des modifications mineures, une interdiction des vols intérieurs en France, qui peut être remplacée par un trajet en train de moins de deux heures et demie, application symbolique de la loi climat 2021.
Cette mesure doit être revue au bout de trois ans et devrait théoriquement s’appliquer également aux vols de transit, indique-t-on vendredi au Journal officiel de l’Union européenne.
En fait, un futur décret que la France publiera pour mettre en œuvre cette partie de la loi stipulerait que « les connexions aux aéroports nationaux seront toujours possibles jusqu’à ce que suffisamment de liaisons ferroviaires avec les aéroports soient développées », a déclaré la DGCA.
« La mesure entérinée par la Commission européenne interdira les vols intérieurs s’ils peuvent être remplacés par des vols directs en train en moins de deux heures et demie avec une fréquence suffisante et des horaires satisfaisants », a relevé la Direction générale.
En décembre 2021, la Commission européenne a annoncé qu’elle menait une « analyse approfondie » de ce projet, qui a été rejeté par l’Association des Aéroports de France en solidarité avec la branche européenne de l’Airports Council International.
Des discussions ont eu lieu entre la Commission et le gouvernement français pour s’assurer que le projet est conforme à la législation européenne.
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