Une marche à Paris en l’honneur des militants kurdes tués en 2013

Une marche à Paris en l’honneur des militants kurdes tués en 2013


Dimanche – 15 Jumada II 1444 AH – 08 janvier 2023 AD Issue No. [
16112]


Une marche à Paris pour marquer l’anniversaire du meurtre de militants kurdes il y a 10 ans (AFP)

Paris : «Asharq Al-Awsat»

Des milliers de personnes de toute l’Europe ont défilé à Paris hier (samedi) en l’honneur de trois militants kurdes qui ont été tués lors d’une fusillade dans la capitale française il y a près de dix ans.
Cette marche, organisée chaque année depuis 2013 et à laquelle participe la communauté kurde, intervient quelques jours après le choc du meurtre de trois Kurdes dans le centre de Paris par un Français de 69 ans. Le tireur en garde à vue a justifié son agression par « la haine pathologique des étrangers ».
La marche a commencé sous une présence sécuritaire remarquable, précédée d’une banderole noire avec les photos des trois militants du Parti des travailleurs du Kurdistan tués en 2013 et l’inscription « L’Etat turc a tué trois autres Kurdes à Paris ». Selon les organisateurs, au moins 25 000 manifestants ont pris part à la marche. Les manifestants qui sont passés devant le site des attentats de 2013 et 2022 ont crié « Rien ne peut arrêter la liberté kurde », « Vérité et justice » et « Nous exigeons justice ».
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militants du PKK, dont Sakina Cansiz (54 ans), une institution du parti qu’Ankara et l’Union européenne considèrent comme une organisation terroriste, et Fidan Dogan et Leyla Celimas, qui par le chef des coups de feu ont été tués à la médiathèque kurde à Paris.
L’enquête en France, qui a pointé l' »implication » d’éléments des services secrets turcs dans ces attentats, est toujours en cours sans identifier les responsables. Le seul suspect dans l’affaire, le Turc Umar Gunay, est mort en prison fin 2016 avant de comparaître devant le tribunal, qui a abandonné les poursuites contre lui. Les services secrets turcs (MIT) ont nié toute implication dans l’affaire. L’attentat du 23 décembre a provoqué la colère des Kurdes de France, déterminés à poursuivre la Turquie malgré le témoignage du suspect et les éléments d’enquête préliminaires présentés par les procureurs. Un rassemblement de la communauté kurde à Paris le 24 décembre a été entaché d’incidents violents.


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Denise Herbert

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