Une percée dans la crise des visas algéro-française

Une percée dans la crise des visas algéro-française

Après un an de discours « sérieux » sur l’immigration


Jeudi – 29 Dhu al-Hijjah 1443 AH – 28 juillet 2022 AD Issue No. [
15948]


Photo d’archive du président français Emmanuel Macron recevant le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra à Bruxelles en février dernier (Getty)

Algérie : « Moyen-Orient »

La « crise des visas » entre l’Algérie et la France connaît un apaisement notable après que le gouvernement algérien a accepté de délivrer des permis consulaires à des dizaines de ses immigrés concernés par des décisions administratives d’expulsion.
Cela survient après que Paris a réduit de 50% le nombre de visas accordés aux Algériens depuis septembre 2021 sous prétexte que leur gouvernement « refusait de coopérer » à l’expulsion de 8 000 migrants irréguliers séjournant en France. . Ces mesures concernaient également le Maroc et la Tunisie.
de la part de l’Algérie ; Des observateurs estiment que les tensions qui régnaient à l’automne dernier se sont apaisées lorsque le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a fustigé les autorités algériennes, affirmant qu’elles « refusent de reprendre leurs ressortissants algériens clandestins vivant sur le sol français ». La décision de réduire le nombre de visas a provoqué la colère de l’Algérie, qui à son tour a décidé de limiter la coopération avec la France sur les questions de sécurité ; Cela inclut avant tout la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans la zone sahélienne.
La situation a été encore compliquée par les commentaires du président français Emmanuel Macron en octobre de la même année, dans lesquels il demandait : « Existait-il une nation algérienne avant la colonisation française ? », prise en otage… et coincée dans un régime très rigide ». L’Algérie a alors appelé son ambassadeur à Paris pour protester contre cette position, que les observateurs ont liée à la question du « refus de délivrer des autorisations consulaires » permettant l’exécution des décisions d’expulsion.
Avant-hier, le ministre de l’Intérieur Darmanan a déclaré dans une interview à la chaîne d’information française BFMTV qu’il y a « des progrès avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie » sur la question de l’expulsion des migrants touchés par l’expulsion et a souligné « la réalisation de 50% supplémentaires de les déportations avec les pays du Maghreb au premier semestre 2022 », notant que Paris « préfère la diplomatie et le dialogue pour résoudre ce problème ».
Le responsable français a ajouté : « Je pense que la question fait l’objet d’une très bonne coopération diplomatique ainsi que d’échanges d’informations. » Et je pense qu’on s’est aussi trompé quand on n’a pas pu préciser les nationalités (…) Et la pression en réduisant le nombre de visas n’est pas une solution efficace.
A cet égard, Darmanan a réitéré que des relations amicales avec ces pays « sont seulement suffisantes pour résoudre le problème » et a déclaré la « reprise des pourparlers » avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, « comme mon collègue, le ministre des Affaires étrangères, sur le problème du Maghreb les immigrés qui se trouvent en situation d’expulsion du sol français. » .
L’Algérie avait fait savoir à Paris qu’il lui était impossible d’accueillir le grand nombre de ses ressortissants qu’elle souhaitait car il n’était pas certain qu’ils aient tous sa nationalité. Les services de sécurité algériens ont également évoqué la possibilité que des extrémistes soient parmi eux. Il semble que l’apaisement qui a caractérisé les propos de Darmanan lui ait ouvert la voie à un échange de positions politiques entre hauts responsables algériens et français. En avril dernier, Tebboune a félicité Macron pour avoir remporté un second mandat à l’élection présidentielle et l’a invité à se rendre en Algérie « pour revitaliser les relations », en l’appelant « Son Excellence » et « mon cher ami ».
A l’occasion des célébrations du 60ème indépendance de l’Algérie le 5 juillet, la Présidence française a indiqué dans un communiqué que cette occasion « représente l’occasion pour le Président de la République d’adresser un message au Président Tebboune exprimant ses vœux pour que les Algériens ramènent le peuple, et a exprimé son espoir de renforcer davantage les liens déjà forts entre la France et l’Algérie. Le communiqué cite Macron, qui dans une lettre à Tebboune a réitéré son « engagement à poursuivre le processus de reconnaissance de la vérité et de réconciliation pour les mémoires des peuples algérien et français ». A noter que le « chirurgien de la mémoire » est la pierre angulaire de tous les différends entre les deux pays.


Algérie

magarbiat

Denise Herbert

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