Le président français sortant Emmanuel Macron a accusé mercredi soir sa rivale de droite Marine Le Pen de risquer une « guerre civile » en France si elle était élue présidente et respectait sa promesse d’interdire le foulard islamique en public.
La candidate d’extrême droite Le Pen a réitéré son adhésion à son idée controversée d’interdire le foulard islamique, qu’elle considère comme « un uniforme imposé par les islamistes », lors d’un débat présidentiel télévisé, mais a souligné qu’elle « ne le fait pas ». Luttez contre l’islam. » Macron a répondu en disant : « Vous allez déclencher une guerre civile. Je le dis honnêtement.
« Ils évincent des millions de nos concitoyens de l’espace public », a déclaré Macron, la qualifiant de « loi hors-la-loi », mais Le Pen a répondu qu’il s’agissait « d’une loi défendant la liberté ».
Après avoir semblé s’éloigner du projet ces derniers jours, la candidate à la présidentielle est revenue et a réitéré dans le débat qu’elle était « favorable à l’interdiction du voile dans les lieux publics ».
La candidate d’extrême droite a vu l’interdiction comme « liée à la libération des femmes et à la répression de l’idéologie islamique ». Elle a ajouté : « Je ne suis pas contre l’Islam, qui est une religion qui a sa place en France. »
La question du voile est un sujet sensible et présent dans la politique française depuis des années. Le port de symboles religieux visibles est actuellement interdit dans les écoles et les bureaux gouvernementaux, mais pas dans les lieux publics.
Sur le front de la politique étrangère, Macron a accusé son rival de «subordination à l’autorité russe et (au président russe Vladimir) Poutine» pour un prêt financier que le candidat de droite a reçu d’une banque russe.
Le Pen a catégoriquement démenti cette accusation, affirmant qu’elle était une « femme totalement et absolument libre » et a justifié son recours à la banque russe au motif qu’aucune banque française ne lui avait accordé de prêt.
Répondant à une référence à sa proximité avec le président russe, Le Pen a déclaré : « Je soutiens une Ukraine libre, non affiliée aux États-Unis, à l’Union européenne ou à la Russie, c’est ma position », se référant à un tweet qu’elle a publié en 2014.
A quatre jours du second tour, les sondages d’opinion favorisent toujours le président sortant, avec des tendances de vote allant de 54% à 56,5%, contre 43,5% à 46% pour son rival de droite, une marge beaucoup plus étroite qu’en 2017, lorsque Macron remporté avec 66% des voix.
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