Macron évoque l’immigration clandestine et la « mémoire » lors de sa prochaine visite en Algérie.

Macron évoque l’immigration clandestine et la « mémoire » lors de sa prochaine visite en Algérie.

Son objectif est d’affirmer le retour de la chaleur dans les « relations bilatérales ».


Mardi – 11 Muharram 1444 AH – 09 août 2022 AD


Photo d’archive de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie et de sa rencontre avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia le 6 décembre 2017 (Getty)

Algérie : « Moyen-Orient »

Hier, un journal en ligne algérien a rapporté que le président français Emmanuel Macron se rendra en Algérie le 25 août pour discuter de questions litigieuses avec le gouvernement local, dont les plus importantes sont le « chirurgien du souvenir », l’immigration clandestine et le dossier de coupe des visas et les échanges commerciaux, à l’heure où l’on sait que les relations entre les deux pays connaissent des hauts et des bas sur fond d’un passé colonial qui empêche leur pleine normalisation. La plateforme d’information numérique francophone All About Algeria a confirmé que la visite prévue de Macron durera une journée, « consacrée à confirmer le retour de la chaleur dans les relations bilatérales ». Macron abordera de nombreuses questions controversées, notamment l’immigration irrégulière, l’accord de 1968 sur la circulation des personnes entre les deux pays dont l’Algérie demande une révision, et ce qui a été décrit comme « pansant les blessures de la mémoire ». Ils se querellent au sujet de l’Algérie qui insiste pour que la France présente des excuses officielles et une compensation pour les crimes du colonialisme, ce sur quoi les Français ont de fortes réserves.
« Tout sur l’Algérie » faisait remonter la nouvelle de la visite du président français à des « informations nous concernant », alors qu’il n’y avait aucune parole officielle des deux gouvernements sur le sujet. Lors des récentes célébrations par l’Algérie du 60e anniversaire de son indépendance (5 juillet), dans un message de félicitations à son homologue algérien, Macron a déclaré : « Je me réjouis d’accepter votre invitation à me rendre prochainement en Algérie afin qu’ensemble nous puissions lancer le nouvel agenda bilatéral susciter la confiance et le respect mutuel de la souveraineté de nos deux pays. J’espère que nous pourrons commencer ce travail maintenant pour soutenir cette entreprise sur des bases solides. » Fin avril dernier, Abdelmadjid Tebboune a félicité le président français pour sa réélection « Baher ».
Macron s’est déjà rendu deux fois en Algérie : la première fois en tant que candidat à la présidence en février 2017 et l’autre fois en tant que président de la République à la fin de la même année. Selon des observateurs en Algérie, les deux présidents chercheront, à travers la prochaine visite, à mettre fin aux graves tensions dans les relations l’année dernière, lorsque Macron a attaqué le régime algérien dans une interview avec des étudiants algériens en France, le qualifiant de « militaire, sclérosé et épuisé. » Dans ses déclarations, rapportées par le journal Le Monde, il a vu que Tebboune n’était « rien d’autre qu’un otage de l’armée » et a souligné que l’Algérie « n’existait pas avant 1962 car il n’y avait qu’une seule colonie turque (celle ottomane) était l’empire), et l’armée algérienne était ancrée dans l’esprit de la France diabolisée tout en essayant de semer la haine contre la France dans l’esprit de la jeunesse algérienne.
A la suite de ces déclarations, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris et fermé son espace aérien aux avions militaires français menant des missions anti-extrémistes au Mali. Elle a qualifié les commentaires de Macron « d’irresponsables ». Tebboune a ensuite décliné l’invitation de Macron à assister à une conférence sur la crise libyenne, tenue à Paris en novembre 2021, et pendant ce temps, un différend a éclaté entre les deux pays au sujet de l’immigration irrégulière en France après que Paris a augmenté de moitié le nombre de visas pour les Algériens. sous prétexte que leur gouvernement « refusait de coopérer » à l’expulsion de 8 000 migrants en situation irrégulière séjournant en France, ce qui a provoqué la colère de l’Algérie, qui à son tour a décidé de réduire la coopération avec la France sur les questions de sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Maghreb et au Sahel.
Récemment, cependant, cette crise a connu une percée après que le gouvernement algérien a accepté de délivrer des permis consulaires à des dizaines de ses immigrés qui avaient fait l’objet de décisions administratives d’expulsion.


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Malgier Martel

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