Appels à des « marches de rage » contre les violences policières en France et manifestations à Paris contre les déclarations de l’ONU | Nouvelles

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Aujourd’hui, samedi, des militants ont appelé à l’organisation d’une manifestation à Paris marquée par « la tristesse et la colère » contre les violences policières dans plusieurs villes françaises après avoir empêché une manifestation à l’occasion de l’anniversaire du meurtre d’un jeune noir et quelques jours après que le jeune homme a été tué Nael a été surpris par un policier à un arrêt de la circulation, provoquant des émeutes tard dans la nuit dans le pays.

La justice française, invoquant les troubles, a empêché qu’une marche soit organisée aujourd’hui en région parisienne en l’honneur du jeune noir Adama Traoré, décédé à l’âge de 24 ans lors d’une interpellation le 19 juillet 2016, à la suite du décès de Nael.

Et le tribunal administratif de Cergy-Pontoise près de Paris, où la demande de convocation du meeting pour Traoré a été déposée en urgence, a fondé sa décision hier, vendredi soir, sur les « émeutes après la mort de Naël » le 27 juin à Nanterre.

« Bien que les violences aient diminué ces derniers jours, le fait qu’elles ne se soient produites que récemment ne signifie pas qu’il n’y avait aucun risque de trouble à l’ordre public », a déclaré le tribunal dans un communiqué à l’issue d’une brève audience.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que la priorité était désormais de rétablir la sécurité, le calme et l’harmonie après la vague de protestations généralisées accompagnées de violences, puis de s’attaquer aux causes profondes de ce qui se passe, comme il l’a dit.

La police a demandé « aux organisateurs de respecter la décision du tribunal et de ne pas se rendre sur les lieux de l’accident ».

Le tribunal de Versailles, à l’ouest de Paris, a également décidé de placer en détention provisoire le policier qui a abattu le jeune homme Nael il y a plus d’une semaine dans la banlieue de Nanterre.

La décision du tribunal intervient en réponse à une demande de libération de l’avocat du policier, dont les actions ont déclenché une vague de protestations généralisées, accompagnées de violences qui se sont propagées dans plusieurs villes françaises.

La mort de Nael, 17 ans, et les violences qui s’en sont suivies, sans précédent dans les villes depuis 2005, ont mis à nu les problèmes de la société française, des difficultés des quartiers populaires aux relations troubles entre les jeunes et les forces de sécurité.

Traoré : Le gouvernement met de l’huile sur le feu

« Le gouvernement a décidé de jeter de l’huile sur le feu » et « d’ignorer la mort de leur petit frère », a déclaré la militante Assa Traoré, la sœur aînée d’Adama Traoré, qui organise des rassemblements en son honneur.

Pourtant, la militante contre les violences policières a confirmé qu’elle sera présente « samedi place de la République » à Paris pour interpeller le monde entier : « Nos morts ont le droit d’exister, voire de mourir ».

Sur l’emblématique place de la République, Assa Traoré prendra part à une « marche pour la justice » annoncée aux côtés de 30 autres manifestations contre les violences policières, détaillées sur une carte en ligne du nord au sud du pays.

Une centaine d’associations, syndicats et partis politiques de gauche ont organisé des « marches citoyennes » pour exprimer « le deuil et la colère » et dénoncer des politiques jugées « discriminatoires » à l’encontre des quartiers populaires.

Dans leur mobilisation, ces organisations ont appelé à une « réforme profonde de la police et de ses techniques d’intervention et d’armement » « pour sauvegarder les libertés publiques et individuelles ».

Vendredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Veran a critiqué les organisations qui proposent « d’appeler à manifester (…) le samedi dans les grandes villes qui ne se sont pas encore remises des pillages ».

Ferrand a pointé la responsabilité des députés, dont des représentants du parti d’opposition France Fière (extrême gauche), qui ont appelé à l’interdiction de la Marche Beaumont.

Objection française aux déclarations des Nations Unies

Dans le même contexte, la France s’est élevée contre les déclarations du Comité d’experts de l’ONU sur les événements survenus dans le pays la semaine dernière, jugeant ces déclarations exagérées et non fondées.

Hier, le Comité des Nations Unies a condamné l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre en France lors des récents troubles.

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que toute action de profilage ethnique par les forces de sécurité est interdite en France, a rapporté le réseau européen EuroNews (basé à Paris).

Depuis plus d’une semaine, une colère généralisée et des manifestations éclatent en France, ponctuées d’émeutes et d’affrontements avec la police pour condamner le meurtre du jeune homme Nael d’une balle dans la poitrine, sous prétexte qu’un policier a tiré à bout portant. dans la banlieue de Nanterre, à l’ouest de la capitale Paris, en violation des ordres de patrouille de la circulation.

Sur une période de six jours, la police a interpellé 3.700 personnes pour interrogatoire, dont environ 1.160 mineurs, selon les chiffres du ministère de la Justice, qui a fait état vendredi qu’environ 400 personnes étaient en détention.

Félix Germain

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