Deux Marocains appartiennent à la dernière promotion diplômée de l’Ecole Nationale d’Administration en France

Le rideau tombe sur un tronçon qui s’étire depuis 1945, le dernier groupe de diplômés de l’École nationale d’administration de Strasbourg, mi-octobre, qui comprend à la fois les Marocains Youssef Karma, juge à la Cour suprême des comptes, et Mohamed Ghelim du l’Inspection Générale du Ministère de l’Economie et des Finances.

Cette décision fait suite à la décision du président français Emmanuel Macron l’année dernière de supprimer cette institution et de créer une nouvelle institution plus ouverte et moins élitiste appelée l’Institut national de la fonction publique.

La célèbre École nationale d’administration de Paris, chargée de la formation des fonctionnaires et hauts fonctionnaires, a été fondée après la Seconde Guerre mondiale en 1945 dans le but de former l’appareil administratif français. L’ENA a contribué à la graduation de dizaines de ministres, chefs d’entreprise et fonctionnaires français de 134 pays.

Des responsables marocains tels que Al-Yasari Mohamed El Yazghi, Rachid El Meliani, ancien directeur de l’Ecole nationale d’administration du Maroc, Younes Benaki, secrétaire général du Conseil économique et social, et des hauts fonctionnaires de l’Inspection générale du ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Intérieur et la Cour suprême des comptes sont diplômés de cette école. Quatre des six derniers présidents de la République française sont diplômés de cette institution ; Parmi eux figuraient François Hollande, Emmanuel Macron et la politicienne Ségolène Royal, ainsi qu’un certain nombre de ministres et de fonctionnaires français.

Malgré le haut et grand prestige de l’Ecole nationale d’administration en France, celle-ci n’a pas atteint la mixité sociale attendue et s’est accompagnée d’accusations d’élitisme en produisant des élites séparées du peuple français, et en gardant des étudiants d’origines modestes et socialement groupes aux abois.

Emmanuel Macron avait annoncé la suppression de l’ENA et la naissance de l’Institut national de la fonction publique dans un discours après la crise des Gilets jaunes en 2019, notant que la sélection de ses organisations membres serait « moins respectée socialement ». souligne que la réconciliation doit avoir lieu « entre les citoyens » et la pyramide de sel.

Le président français a noté que le nouvel institut devrait sélectionner les dossiers des candidats sans se concentrer sur la classe sociale dont ils sont issus, car l’inscription se fait dans un programme commun de 13 écoles publiques ; Qu’est-ce qu’une « révolution profonde du système d’emploi », selon les mots de Macron ?

La dernière promotion de l’École nationale d’administration de Paris portait le nom d’un résistant français, German Teon. En plus des étudiants français, cette promotion comprend 32 étudiants de 26 pays à travers le monde.

Commentant l’expérience d’étudier à l’ENA, Youssef Karma, juge à la Cour suprême des comptes, a déclaré à Hespress que la formation à l’École nationale d’administration en France représente une opportunité d’échange de vues et d’expériences entre étudiants de différentes nationalités, s’appuyant sur les expériences des différents pays en profitent pour acquérir des compétences et des outils de gestion des politiques publiques pour faire face aux nouveaux défis.

Diplômée de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Oujda en 2011 et de l’Institut National Polytechnique de Grenoble en France en 2012, a expliqué que la formation est axée sur la partie appliquée à travers l’introduction de simulations, notant que la promotion de 2021-2022 est considérée comme la dernière cohorte diplômée de l’École nationale d’administration à compter du 1er janvier 2022, qui est devenue son appellation « Institut de la fonction publique ».

Le précédent cadre du ministère de l’Économie et des Finances, évalué par le Conseil supérieur de la comptabilité à Rabat, soulignait que le retour de ces compétences aux pays auxquels elles appartiennent leur permettrait de mettre l’expérience acquise au service de l’administration et Mère patrie.

Édith Desjardins

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