La France accueille un nouveau lot d’enfants et de femmes détenus dans des camps syriens

La France a renvoyé mardi 15 femmes et 32 ​​enfants des camps djihadistes du nord-est de la Syrie, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

« Les mineurs ont été remis aux organismes chargés de l’aide à l’enfance et ils bénéficient d’une prise en charge médico-sociale », a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que « les majeurs ont été remis aux autorités judiciaires compétentes ».

Les femmes et les enfants ramenés mardi, issus de familles de djihadistes de l’Etat islamique, se trouvaient dans le camp de Roj, sous administration kurde et à 15 kilomètres de la frontière irako-turque.

« La France remercie les autorités locales du nord-est (kurde) de la Syrie pour leur coopération qui a rendu possible cette opération », a ajouté le ministère des Affaires étrangères.

Cette opération intervient quelques jours après que le Comité des Nations unies contre la torture a condamné le refus de la France de renvoyer ses citoyens détenus dans des camps du nord-est de la Syrie.

Des familles de femmes et d’enfants détenus se sont adressées au comité en 2019, estimant que la France avait violé les articles 2 et 16 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en ne les renvoyant pas dans leur pays d’origine.

Le Comité des droits de l’enfant puis la Cour européenne des droits de l’homme avaient précédemment condamné la France en 2022 pour ne pas avoir demandé le rapatriement des femmes et des mineurs.

Ces femmes sont des Françaises qui se sont volontairement rendues dans des zones contrôlées par les djihadistes en Irak et en Syrie et ont été arrêtées après la défaite de l’État islamique en 2019.

Beaucoup de ces enfants sont nés en Syrie. Cette question est considérée comme sensible en France, qui a fait face à plusieurs attentats djihadistes.

Sous la pression des familles de femmes jihadistes détenues dans des conditions difficiles dans des camps de concentration, la France procède depuis longtemps à des rapatriements au cas par cas.

Environ 300 mineurs français qui se trouvaient dans les zones d’opération des groupes djihadistes sont rentrés en France, dont 77 ont été officiellement rapatriés par les autorités, a déclaré début octobre le ministre français de la Justice Eric Dupont Moretti devant le Sénat français.

Malgier Martel

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