L’autorité française de protection des données a infligé une amende au géant américain de l’internet Googlecar il ne s’engage pas à nettoyer les résultats de recherche de tous ses services, et pas seulement sur les domaines européens, des données personnelles.
L’année dernière, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a demandé la suppression des données personnelles des résultats de recherche, à condition que cela s’applique à tous les services Google et pas seulement aux domaines européens.
La décision française intervient après que la Commission nationale de l’information et des libertés a rejeté la demande de l’entreprise d’abandonner les poursuites contre elle pour son refus de supprimer des informations des résultats de son moteur de recherche.
Dans le cadre de ce que l’Europe appelle le « droit à l’oubli », les individus peuvent demander aux moteurs de recherche tels que Google et Bing de Microsoft de supprimer les informations qui apparaissent lorsqu’ils recherchent leur nom si elles sont fausses, obsolètes, non pertinentes ou incendiaires.
Décision européenne
Depuis que la Cour de justice européenne a rendu un arrêt l’année dernière pour garantir ce droit aux résidents européens, Google a reçu environ 320 000 demandes et a répondu à environ 40 % d’entre elles, mais ce contenu n’est supprimé que des versions européennes de ses sites Web – comme (Google .FR) ou (Google.D) – plutôt que depuis son site Internet mondial, ce qui signifie que l’information reste accessible à toute personne qui la recherche.
L’amende aurait pu s’élever jusqu’à trois cent mille euros (336 000 dollars), mais la Commission nationale de l’informatique et des libertés a jugé que Google ne devait payer qu’une amende de cent mille euros.
Cela fait de la France le premier pays européen à intenter une action en justice pour pénaliser Google pour non-respect du droit mondial à l’oubli, mais un bloc européen d’autorités de protection des données a adopté une position similaire en décembre sur la suppression globale des résultats de recherche, en déclarant : une « protection efficace » est donc garantie. Les données sont complètes et il n’est pas possible de contourner le droit de l’UE.
Un porte-parole de la Commission nationale de l’information et des libertés a déclaré : « Google doit immédiatement se mettre en conformité et commencer à supprimer les données des utilisateurs français de tous ses sites Internet ».
Il a ajouté qu’en cas de refus de l’entreprise, le comité travaillerait dans les deux prochains mois pour préparer des sanctions pouvant aller jusqu’à 150 000 euros (169 000 dollars), et même jusqu’à trois cent mille euros en cas de récidive.
Google a déclaré qu’il avait travaillé dur pour mettre en œuvre la disposition sur le droit à l’oubli « de manière réfléchie et complète en Europe » et qu’il continuerait à le faire.
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