La Serbie sous pression pour parvenir à un accord de normalisation avec le Kosovo

Le président serbe Aleksandar Vucic a annoncé lundi avoir reçu un ultimatum des pays occidentaux influents pour normaliser les relations Kosovo Ou faire face à des actions qui causeraient de « grands dégâts » à son pays.

Vucic a déclaré avoir reçu une proposition visant à mettre fin aux tensions de longue date avec le Kosovo lors d’une réunion avec des responsables de l’Union européenne, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie la semaine dernière.

Il a ajouté qu’ils lui avaient dit: « Vous devez accepter ce plan, sinon vous serez confronté à l’arrêt et à l’arrêt du processus d’intégration européenne, de désinvestissement et de mesures économiques et politiques globales, qui causeront de grands dommages à la République de Serbie ».

Lors d’une conférence de presse télévisée, Vucic a indiqué que le parlement serbe devrait discuter de la proposition et a évoqué la possibilité d’organiser un référendum.

Le président serbe n’a pas révélé ce qui était inclus dans la proposition, mais a souligné que sans l’Union européenne, la Serbie serait « isolée ».

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré lundi que les réunions au Kosovo et en Serbie étaient axées sur « la discussion de la proposition de normalisation des relations ». Nous avons souligné que les progrès sur cette proposition apporteront de grands avantages aux deux parties. »

La Serbie est candidate à l’adhésion à l’Union européenne depuis plus d’une décennie, mais la normalisation des relations avec le Kosovo est une condition préalable importante pour la poursuite du développement de son dossier.

« La Serbie doit rester sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne (…) car sans elle nous sommes économiquement et politiquement perdus. Si nous sommes seuls et isolés, je n’accepterais pas cela en tant que président », a souligné Vucic.

Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 après une guerre sanglante à la fin des années 1990.

Belgrade et ses deux principaux alliés, la Russie et la Chine, ont refusé de reconnaître cette décision et ont privé Pristina d’un siège aux Nations Unies.

La Serbie a fréquemment dévié de la ligne de politique étrangère de Bruxelles, plus récemment lorsque Belgrade a refusé d’imposer des sanctions à Moscou après son invasion de l’Ukraine, malgré la condamnation de l’invasion aux Nations Unies.

Vucic a exprimé sa conviction que la pression pour résoudre la question du Kosovo était le résultat de « l’évolution des conditions géopolitiques ».

« Ils (l’Occident) ont leur propre programme, qui est de vaincre la Russie, et tout ce qui s’oppose à ce programme sera écrasé », a-t-il déclaré.

(AFP)

Édith Desjardins

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