L’Algérie rejette la demande de la France d’ouvrir son espace aérien à une intervention militaire au Niger

Le conseiller de Bazoum annonce le lancement d’une action armée contre les putschistes… et l’Union africaine suspend la participation de Niamey

Alger, Niamey, Capitales – Agences : Le radiodiffuseur officiel algérien a annoncé hier que les autorités du pays ont rejeté la demande de la France d’ouvrir l’espace aérien algérien à une éventuelle intervention militaire au Niger, soulignant que le pays est à une solution pacifique à la crise et épargne davantage la région des tensions.
La radio a déclaré que la France se préparait à mettre en œuvre ses menaces au Niger concernant une intervention militaire si le président déchu Mohamed Bazoum n’était pas libéré, notant que l’Algérie s’est toujours opposée à l’usage de la force n’avait pas répondu à la demande française de traverser l’espace aérien algérien pour attaquer le Niger, et la réponse à cela a été sévère et claire.
Pendant ce temps, l’ancien conseiller du président emprisonné du Niger, Mohamed Bazoum, et l’ancien rebelle du nord du pays, Gissy ag Bola, ont annoncé leur volonté de lancer une action militaire pour restaurer la légitimité du Niger et rétablir le président dans ses fonctions. Gissi Ag Bola, qui serait originaire des Touaregs du Niger et qui a dirigé une insurrection armée dans les années 1990 avant que sa faction n’entame un processus de paix et ne se tourne ensuite vers l’action politique, a publié une déclaration sur la façon dont les médias nigérians ont rapporté qu’il avait annoncé la création du Conseil de la Résistance pour la République et a également exprimé ses regrets devant l’échec des pourparlers entre le Conseil militaire et la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et leur volonté de résister aux putschistes tout en condamnant les actions du général Abd al- Rahman Tiani, l’a qualifié de traître parce qu’il faisait partie d’un programme personnel et anti-patriotique, et considérait son discours de transformation comme la pire provocation qu’il pouvait commettre contre le peuple nigérian. Soulignant que les meneurs du putsch ne sont pas au service de la république et de la nation et doivent être combattus, Ag Bola a appelé les dignes hommes et femmes du Niger à se mobiliser pour lutter contre eux, tout en saluant la mise en place de l’Etat National de Libération Front, dont les dirigeants ont appelé à rejoindre la dynamique de retour à l’ordre constitutionnel normal.
Entre-temps, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a décidé de suspendre immédiatement la participation du Niger à toutes les activités de l’Union et a appelé les États membres de l’Union africaine et la communauté internationale à ne prendre aucune mesure qui légitimerait le régime illégal au Niger. Le Conseil a réitéré son entière solidarité avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans son engagement continu à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger par la voie diplomatique, et a demandé à la Commission de l’Union africaine de procéder à une évaluation d’impact de la décision de la CEDEAO de déployer le Force en attente au Niger.

Édith Desjardins

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