Le Burkina Faso célèbre la fin des opérations françaises sur son territoire

De la cérémonie des drapeaux au camp des forces spéciales françaises au Burkina Faso

Le Burkina Faso a annoncé en janvier que la France aurait un mois pour retirer ses forces après avoir mis fin à un accord militaire qui permettait aux forces françaises de combattre des militants sur son sol.

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Les forces armées burkinabé ont annoncé dimanche que le Burkina Faso et la France célébraient officiellement la fin des opérations militaires françaises dans ce pays d’Afrique de l’Ouest après le lever du drapeau samedi au camp des forces spéciales françaises.

Le Burkina Faso a annoncé en janvier que la France aurait un mois pour retirer ses forces après avoir mis fin à un accord militaire qui permettait aux forces françaises de combattre des militants sur son territoire. Le Burkina Faso a déclaré que la décision de mettre fin à l’accord faisait partie de sa volonté de défendre son propre territoire.

Le retrait des forces françaises marque un nouveau chapitre dans le conflit entre le Burkina Faso et des groupes liés à al-Qaïda et à l’Etat islamique, qui se sont emparés de vastes étendues de terres et ont déplacé des millions de personnes dans la région du Sahel.

L’état-major général des forces armées du Burkina Faso a indiqué dans un communiqué avoir assisté à une « cérémonie officielle de descente du drapeau avec le commandement des forces spéciales françaises, marquant la fin officielle des opérations des forces spéciales sur le territoire du Burkina Faso ». « 

Le retrait d’environ 400 forces spéciales françaises du Burkina Faso fait suite à une forte détérioration des relations entre les deux pays, notamment aux appels de Ouagadougou pour que la France rappelle son ambassadeur du pays.

La présence militaire de l’ancienne puissance coloniale française fait l’objet de débats controversés au Burkina depuis des mois.

Au lendemain de l’annonce de la décision d’autoriser les forces spéciales françaises à sortir du pays, des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale Ouagadougou pour le conseil militaire au pouvoir et pour la « souveraineté ».

Manifestation anti-France à Ouagadougou le mois dernier

L’ambassadeur Luke Halad a pu critiquer le gouvernement du Burkina Faso, notamment après avoir parlé publiquement de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays.

La lutte contre les extrémistes est l’une des principales missions de la force française « Sabre » au Burkina Faso, qui subit depuis 2015 des attaques croissantes de la part de groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Elle a également été témoin de deux coups d’État en 2022, dont le dernier a conduit le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre.

Les violences ont entraîné la mort de plus de 12 000 personnes, tant civiles que militaires, et environ deux millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, selon l’organisation non gouvernementale « Aclide », spécialisée dans le recensement des victimes des conflits dans le monde. .

Le gouvernement du Burkina Faso dit vouloir « diversifier » ses partenaires dans la lutte contre les extrémistes, et le Premier ministre Apollinaire Kelem de Tambila a effectué une visite inopinée en Russie en décembre dernier.

Du côté français, la meilleure option est de déplacer la force Sabre au Niger, où environ 2 000 soldats français sont actuellement stationnés.

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Andrien Barre

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