L’islam français de Macron fait écho aux politiques répressives dans le Golfe

Le site Middle East Eye a déclaré que le système de valeurs français, que le président Emmanuel Macron veut «protéger», comme il l’a décrit, est très similaire aux politiques des régimes répressifs des États du Golfe.

Le site explique en article Le chercheur Ryan Frischi, spécialiste des questions de persécution des musulmans en France, a déclaré que « l’islam français de Macron n’est rien d’autre qu’un écho des politiques répressives des régimes du Golfe ».

Il a ajouté que « les valeurs du président français sont préoccupantes car elles sont étroitement liées au modèle répressif des EAU de lutte contre l’islam politique ».

Voici la traduction complète de l’article :

Au milieu de la controverse sur le port de vêtements islamiques dans les écoles publiques, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours stratégique à la Grande Mosquée de Paris le mois dernier alors qu’il célébrait son centenaire.

Après avoir évoqué l’histoire de la mosquée, Macron a esquissé une vision d’un islam « attaché et fidèle aux valeurs de la République ». La référence à ces prétendues « valeurs » est devenue une condition à laquelle les responsables politiques de l’État français doivent adhérer lorsqu’ils parlent de l’islam et des musulmans. Et ce signe mystérieux n’est qu’un voile, derrière lequel se cache une profonde connotation politique, à savoir que l’islam, en échange de sa tolérance, doit se conformer et se plier aux directives de l’État.

Les « valeurs de la République » sont devenues les limites de l’espace politique dans lequel l’islam et les musulmans de France doivent opérer – un espace qui ne reconnaît que la subordination politique.

Selon Macron, l’Islam doit être « compatible avec la République ». En fait, l’absence de consensus indique une forte forme de « séparatisme », un concept que le président a utilisé il y a deux ans lorsqu’il a présenté un projet de loi pour lutter contre « l’islamisme radical ».

L’idée de séparatisme renvoie à un domaine interdit aux musulmans, à savoir l’opposition politique et la liberté de religion. En d’autres termes, la religiosité des musulmans français doit être reconnue et sévèrement encadrée par l’État. Ainsi, la loi « anti-séparatiste » votée par le parlement l’année dernière a abouti à une interdiction stricte des droits fondamentaux des musulmans au sein de la société civile.

Proclamant la nécessité de protéger la sécurité nationale et la protection de la République française et laïque, l’État anti-musulman et anti-musulman a lancé plus de 26 000 enquêtes ciblant tout, des intérêts commerciaux et des écoles musulmanes aux mosquées. Elle a fermé plus de 800 établissements de manière permanente ou temporaire et confisqué plus de 55 millions d’euros (l’équivalent de 55 millions de dollars).

Les campagnes de répression ont touché de nombreuses organisations islamiques respectées, telles que le Rassemblement contre l’islamophobie en France et l’association caritative Cité de la Bénédiction.

peur et paralysie


Le but clair de cette répression radicale est de semer la terreur dans le cœur de la population musulmane, et l’impact psychologique de cette répression menée par l’État s’est vite fait sentir. La peur et la paralysie se sont propagées dans la communauté musulmane de près de six millions de membres, poussant davantage de musulmans à suivre la voie migratoire.

Dans son dernier discours à la Grande Mosquée, Macron a expliqué comment l’État s’emploierait à consolider les fondements d’un « islam français » politiquement subordonné et inféodé à la République. Cela inclut l’intégration de la Grande Mosquée dans le nouveau « Forum de l’islam en France », qui établit une structure qui est biaisée et influence les normes de l’État et les normes de l’islam.

Les célébrations de l’anniversaire se sont terminées par la remise par Macron au président de la mosquée, Chemseddine Hafez – un ancien avocat sans formation religieuse formelle – de la médaille d’honneur, la plus haute distinction jamais décernée en France.

Il est à noter que l’approche française, que Macron a ouvertement exprimée dans son discours ici, fait écho aux politiques d’autres régimes autoritaires dans les pays musulmans. Prenons l’exemple des Émirats arabes unis, dont les récents rapports ont révélé la profondeur de ses liens politiques avec la France, qui a mené une politique radicale de lutte contre « l’islam politique » au cours de la dernière décennie.

Les Émirats arabes unis utilisent tous les moyens à leur disposition, y compris la torture, pour réprimer toute opposition politique et ont mis en place une institution, le « Conseil de l’Ifta », pour contrôler l’islam et promouvoir des valeurs « modérées ».

Il est rapporté que le président des Émirats arabes unis, Mohammed bin Zayed, a parlé de son leadership dans la suppression de « l’islam politique » lors d’un entretien avec le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

La France, comme son allié, utilise tous les outils à sa disposition pour étouffer la dissidence et mettre en place une nouvelle entité pour donner un manteau religieux à ses griefs. Les similitudes entre les politiques des deux pays devraient être des indicateurs alarmants pour les défenseurs des droits humains.

Tout comme « l’islam français » est lié à l’autoritarisme des Émirats arabes unis, l’islamophobie européenne en général peut s’inspirer du modèle français. Preuve en est que les institutions françaises mènent actuellement des efforts de propagande pour diffuser la vision de l’État islamophobe dans des dizaines d’autres pays.

Pour empêcher l’expansion de ce niveau de répression contre les musulmans, nous devons tous être aux côtés des musulmans de France dans leur lutte difficile et défier la politique anti-musulmane de la France.

Malgier Martel

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