Présentation des MTV Evening News du samedi 11/05/2022

Il s’agit d’une conférence pour l’approbation locale, régionale et même internationale des accords de Taëf à l’occasion du 33e anniversaire de sa ratification à la Chambre des représentants. Ce qui s’est passé aujourd’hui à l’UNESCO n’est pas normal mais confirme deux choses essentielles. Le premier est le retour de l’intérêt de l’Arabie saoudite pour le Liban à travers une grande et prestigieuse conférence à tous les niveaux, notamment au niveau politique. Toutes les forces politiques actives y ont participé, à l’exception du Hezbollah. Deuxièmement, la conférence intervient quelques semaines après une invitation suisse au dialogue infructueuse. Cela intervient également après que de nombreuses nouvelles ont éclaté sur la possibilité pour la France d’inviter les parties libanaises à une table de dialogue sur son sol. Avec la diffusion des deux messages, de nombreuses spéculations ont circulé sur une intention internationale, et notamment française, de modifier les accords de Taëf. Aujourd’hui, la réponse est venue de l’UNESCO, où l’ambassadeur saoudien Walid Bukhari a déclaré aux Français qu’ils n’avaient aucune intention ni proposition de modifier les accords de Taëf, notant que l’accord était au cœur du consensus international et de la finalité de l’unité libanaise. La question demeure : dans quelle mesure cette conférence peut-elle contribuer à accélérer le processus d’élection d’un Président de la République qui saura gagner la confiance de la communauté arabe et internationale, qu’est-ce qui peut remettre le Liban sur la carte du monde ?

Il est clair que le dossier présidentiel est encore compliqué et n’a pas encore atteint le stade de la résolution. Les forces de l’opposition sont toujours en position et éliront jeudi prochain le député Michel Moawad car il reste leur première et dernière option. C’est ce qu’a explicitement déclaré Walid Joumblatt en marge de la conférence de l’UNESCO, lorsqu’il a répondu à une question qu’il n’accepterait pas Suleiman Franjieh comme président parce que son candidat était Michel Moawad. C’est dans ce contexte que la participation de Franjieh à la conférence a fait surface, notant que Franjieh a confirmé qu’il n’assistait pas à la conférence pour la présidence ou pour une autre question, mais parce qu’il était avec Taif et n’en était jamais en dehors. Cependant, est-il possible d’isoler la participation de Franjieh de sa quête pour briser la désapprobation saoudienne de son accession à la présidence ? C’est à ce moment que les contacts qui sont en cours pour cristalliser les résultats pratiques pour rencontrer les 27 députés qui se sont réunis à Saifi plus tôt dans la semaine ont été pris. Le député Bilal Al-Hashimi a indiqué que les tentatives se poursuivraient avec les indépendants sunnites et toutes les forces politiques pour augmenter le vote de Moawad jeudi prochain. La décision ci-dessus aide-t-elle à changer l’impasse du président et à motiver les forces de l’opposition à mettre un nom dans les urnes plutôt que de continuer le jeu de la carte blanche ?

Andrien Barre

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