22/01/2023–|Dernière mise à jour : 22/01/202300:18 (La Mecque)
Le Comité des Nations unies contre la torture a conclu que l’État français a violé la Convention contre la torture en refusant de restituer des femmes et des enfants détenus dans des camps en Syrie parce qu’il « oblige » à les protéger, selon une décision de l’agence française. Aujourd’hui samedi.
L’avocate Marie Doucet, représentant des familles de femmes et d’enfants détenus dans des camps du nord-est de la Syrie, a commenté cette décision dans un communiqué : « Le Comité des Nations unies contre la torture confirme que notre pays a décidé de placer des enfants et leurs mères pour laisser un zone de guerre pleinement conscients des souffrances et des violences qu’ils subissent. » .
Doucet a ajouté que « 150 enfants et leurs mères affrontent leur cinquième hiver consécutif » dans ces camps, qui sont sous le contrôle des forces kurdes.
Des familles de femmes et d’enfants détenus avaient contacté le comité en 2019, arguant que la France avait violé les articles 2 et 16 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en ne les renvoyant pas.
Et l’État français, dans des notes présentées au comité des Nations unies et incluses dans la décision de jeudi dernier, a estimé que l’accord n’obligeait pas un pays à protéger ses citoyens dans une zone ne relevant pas de sa compétence.
Les autorités françaises ont ajouté qu’elles « ne sont pas en mesure de mener des opérations de rapatriement qui ne dépendent pas uniquement de la volonté du gouvernement », notant que le consentement des autorités du nord-est de la Syrie et des mères est requis.
Le comité a cependant rejeté ces arguments, affirmant que même si l’État français n’était pas « à l’origine des abus dont sont victimes les femmes et les enfants », dans les camps, il était « toujours obligé » de les protéger des « abus flagrants ». protéger les droits de l’homme en prenant toutes les mesures nécessaires et possibles.
Le comité a conclu que le fait de ne pas prendre de « mesures efficaces » pour les protéger et de ne pas les restituer « constitue une violation de l’accord ».
Et en 2022, le Comité des droits de l’enfant puis la Cour européenne des droits de l’homme ont condamné la France pour ne pas avoir demandé le rapatriement des femmes et des enfants mineurs.
Après des années de retours au cas par cas, la France a procédé à deux retours massifs de femmes et de mineurs en juillet et octobre.
La décision du Comité de l’ONU n’est pas contraignante, mais la France est priée de lui transmettre ses décisions dans les 90 jours « pour assurer le suivi de la mise en œuvre de ses observations ».
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