Un rapport quelques jours avant l’élection présidentielle : comment les musulmans de France font face aux campagnes de répression et de négation | nouvelles

Un reportage du site Internet français à thème arabe Lorion 21 a révélé que quelques jours avant l’élection présidentielle française, des « vents forts » soufflent toujours sur les droits et les libertés dans lesquels les musulmans du pays se trouvent au milieu de cette tempête oppressante.

Après la dissolution des sociétés islamiques et l’adoption de lois affectant les droits individuels et collectifs, les dirigeants politiques français ont poursuivi leur campagne contre les membres de la minorité musulmane et en ont fait des citoyens de seconde classe, indique le rapport.

Il a ajouté que toute initiative des musulmans de France serait considérée comme sectaire et contre la liberté d’expression ou la laïcité, ou comme une expression de l’islam politique.

Le rapport recense les positions et décisions prises par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour dissoudre ou fermer des mosquées, des associations de défense des droits, des écoles, des maisons d’édition, des clubs sportifs ou encore des snack-bars. Toutes ces décisions et positions ont facilité les vagues de répressions généralisées contre les musulmans de France sur la base de la loi « anti-séparatiste » entrée en vigueur en août 2021 et rebaptisée « loi de promotion des principes républicains ».

Le rapport cite la position du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanan, qui s’est félicité du gel de quelque 200 associations proches des mouvements politiques islamistes sans prendre la peine d’expliquer ce que signifie cette « proximité ».

Le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin a fermé environ 200 associations musulmanes sans preuves convaincantes (Getty Images)

« Ainsi, les voix musulmanes sont supprimées au nom de la protection de la liberté d’expression, tandis que le séparatisme est réglementé et que chaque événement lié à l’islam est politisé au nom de la lutte contre le séparatisme et l’islam politique », ajoute le rapport.

« Museau »

Le rapport rappelle la liberté d’expression, qui occupe une place centrale dans le discours islamophobe en France, les musulmans et leurs sympathisants étant dépeints comme « une menace pour cette liberté » et constamment accusés de travailler à empêcher toute discussion sur leur religion. En fait, le terme islamophobie est fortement contesté par certains partis comme une tentative de censure.

Le rapport précise que cette censure fonctionne mal contre la volonté des hommes politiques français, car la question de l’islam et des musulmans est constamment présente dans le débat public. Et à travers les principaux médiasEt même pendant la campagne électorale actuelle, cela fait des musulmans de France un nombre pondéré dans de nombreuses équations politiques actuelles et futures, y compris les élections présidentielles et locales.

Le rapport s’est arrêté sur la question des caricatures ou des moqueries des symboles de l’islam, qu’il considère comme un enjeu clé dans ce qu’on a appelé la volonté de limiter le débat public. Cependant, il a ajouté que le massacre de Charlie Hebdo et le meurtre de l’enseignant (Samuel Bate) avaient rendu la question plus sensible. Toutefois, le rapport souligne que l’expression musulmans etLe rejet par les femmes musulmanes des dessins qu’elles trouvent offensants est en soi une violation de la liberté d’expression et néglige le fait que l’expression pacifique de ce rejet relève de la liberté d’expression elle-même.

régulation et contrôle

Le rapport souligne que la loi de « promotion des principes républicains », mieux connue sous le nom de « loi anti-sécession », vise à entraver la capacité des musulmans à vivre pleinement leur vie sociale.

Selon le rapport, la loi a une visée fondamentalement répressive et cela a été reconnu par le Conseil d’État dans son avis du 9 décembre 2020, et elle constitue une violation manifeste des droits et libertés de la minorité musulmane de France, la plus nombreuse en France. Europe, notamment celles relatives à la constitution d’associations et à l’accomplissement de rites religieux.

Des citoyens français tiennent des pancartes lors d’une manifestation pour protester contre l’islamophobie en France (Anatolie).

vocabulaire de la guerre

Le rapport confirme qu’en dépit du fait que les musulmans de France constituent la plus grande minorité religieuse depuis la fin des années 1970 et qu’ils se sont assimilés à la société, devenant majoritairement français et restant musulmans, l’échec de l’État français est de maintenir l’appartenance islamique en contrôlant cette minorité religieuse. protégés par la loi afin de rétablir l’ordre et d’organiser la ségrégation.

Selon le rapport, le paradoxe reste latent Le dispositif disciplinaire dirigé contre les musulmans témoigne de leur intégration : inspections, dissolution d’associations, fermeture d’écoles et de mosquées et construction d’un dispositif législatif extraordinaire contre les musulmans, toutes ces mesures visent à réguler la ségrégation et à découpler la composante islamiste de la France. association sociale.

« L’islamophobie est en fait une réaction à la capacité d’action des musulmans », indique le rapport.

Denise Herbert

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