« La mer devant toi »… Un film libanais qui pose la question de l’aliénation et de la peur de l’avenir

Le film libanais La mer devant toi, réalisé par Elie Dagher, débutera ses projections commerciales dans les salles à partir de demain jeudi, après avoir participé à plusieurs festivals internationaux, dont le Festival international du film de Cannes.

Le film tourne autour de l’histoire de Jana qui revient à Beyrouth après un voyage d’émigration qui l’a amenée en France mais qui a échoué, elle devient donc déprimée après s’être rendue à l’échec qui l’a rencontrée là-bas.

Malgré un changement d’emploi, la jeune femme libanaise n’a pas pu trouver un emploi qui lui assurerait un revenu sûr et, en plus de son instabilité émotionnelle, elle a également échoué dans ses études universitaires.

Avant ses voyages, Jana traitait ceux qui l’entouraient avec supériorité et se considérait comme séparée d’eux, mais ses échecs à l’étranger ont aggravé sa crise à son retour car elle a dû faire face à ceux qu’elle considérait comme des échecs.

crises en cours

S’ajoutant à toutes ces crises qui l’entourent, la question de son retour à Beyrouth, une ville sous le choc de ses crises politiques et économiques, ajoutera à sa perte.

Le réalisateur du film, Elie Dagher, fait remarquer à Al-Arabi, basé à Beyrouth, que le titre du film dérive de la mer, qui joue un rôle essentiel dans l’œuvre en tant que référence à l’avenir, tout en étant considérée comme dérangeante.

Cependant, Dagher souligne que le film n’apporte aucune réponse car il soulève des questions à travers la situation vécue par l’héroïne.

La lutte de la société avec elle-même

Le conflit dans l’œuvre ne se limite pas à l’idée de la lutte de Jana avec elle-même, dit la réalisatrice libanaise, mais va au-delà, car il illustre la lutte de la société avec elle-même.

Dagher parle de son parcours avec l’expatriation et explique comment il a quitté le Liban tôt et est revenu pour découvrir que beaucoup de ses camarades avaient quitté le pays.

Dagher note qu’il a commencé son projet en 2019 et que le tournage a commencé à la fin de la même année avec le début de la Révolution d’Octobre et l’espoir qu’elle a apporté.

Dagher dit avoir réfléchi à la possibilité de poursuivre son projet malgré l’optimisme qui se construisait au Liban à cause de la révolution, mais il s’est rendu compte que les choses ne pouvaient pas simplement changer, au contraire, les crises se multipliaient et la vie au Liban devenait plus difficile.

Denise Herbert

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