L’absence de dirigeants « veto » aux Nations Unies… un message et un test pour Washington


Bishoy Ramzy

Vendredi 22 septembre 2023, 7h00

Alors que commencent les travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’absence de quatre dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité apparaît comme un problème qui mérite attention et attention, à tel point que le président américain Joe Biden est le seul présent, dans le cadre des efforts de Washington, pour attirer davantage d’alliés au stade actuel, après… La montée des puissances qui lui concurrenceraient au sommet du système international, avec en tête la Chine et la Russie, sans parler de son besoin de soutien international compte tenu du retour du conflit entre l’Est et l’Ouest dans le contexte de la crise ukrainienne, qui est devenue une menace évidente pour le monde entier en raison de ses graves conséquences sur de nombreux secteurs. Une vitalité qui touche la planète entière, dont les plus importants sont les secteurs de l’alimentation et de l’énergie.

Peut-être que l’absence des dirigeants de la Russie et de la Chine au sommet de l’ONU est largement compréhensible, compte tenu des données évidentes, notamment des divergences avec Washington, qui ont atteint le point de conflit, qu’il soit militaire, comme dans le cas de Moscou, ou Par ailleurs, si leurs relations avec Pékin se sont quelque peu assouplies récemment, l’absence des dirigeants des alliés historiques de Washington (France et Grande-Bretagne) pourrait soulever de nombreuses questions quant à l’étendue de leur croyance dans la continuité du rôle de leadership américain en Occident ainsi qu’à leur attitude envers les opposants de Washington, sans parler de leur confiance dans le système international et dans sa capacité à faire face aux évolutions internationales, face aux crises récurrentes qui frappent actuellement le monde, un moment qui représente un changement, même temporaire, non seulement dans la forme de l’ordre mondial que les États-Unis ont créé il y a plusieurs décennies, mais aussi dans la nature du camp occidental qui occupe le leadership de Washington depuis la Seconde Guerre mondiale..

En effet, le problème pour les États-Unis ne semble pas seulement être le changement majeur attendu dans la forme du système international avec la montée en puissance de la Russie et de la Chine, mais plutôt les doutes majeurs de leurs alliés quant à leur capacité à maintenir leur rôle de leader, en particulier depuis les crises récentes, de la crise financière mondiale à l’épidémie et même au conflit en Ukraine, où Washington ne leur a pas apporté le soutien nécessaire, qui n’est pas seulement une subvention, mais en fait un engagement de la part des dirigeants de la coalition, même si ces derniers temps Au fil des années, le pays a pris de nombreuses mesures qui ont suscité son mécontentement, notamment le retour à l’imposition de droits de douane. En plus de propager les crises à travers ses régions géographiques, comme c’est le cas en Ukraine, et la menace de retrait de l’OTAN et la menace explicite qui en résulte contre elle, la France a conduit la France à rechercher une sortie de l’alliance par la création d’une alliance unie pour proposer une armée européenne..

Un bon suivi de l’ère de l’hégémonie unilatérale pourrait révéler de nombreux faits, dont le plus important est peut-être que le leadership américain dans le monde n’aurait pu être obtenu qu’avec la bénédiction des alliés occidentaux, qui ont jeté un voile sur la légitimité de l’État. ses décisions et ses instructions, même lorsque Washington n’a pas réussi à obtenir la bénédiction internationale, ce qui s’est manifesté dans sa forme la plus claire lors de la guerre contre l’Irak, dans laquelle les États-Unis ont remplacé la légitimité internationale par une alliance avec l’Europe, qu’il s’agisse de la participation militaire de la France et La Grande-Bretagne, ou politiquement à travers le soutien européen, qui fait référence aux sanctions imposées aux adversaires de l’Amérique, de l’Iran et de la Corée, en passant par le Nord jusqu’à la Russie et la Chine, sous de nombreux prétextes allant de la démocratie, des droits de l’homme à la possession d’armes allant de la destruction massive et d’autres.

Ici, l’absence des dirigeants des membres permanents du Conseil de sécurité, notamment européens, semble être à la fois un message et un test. C’est un message sur la possibilité d’un effondrement du camp occidental, surtout si l’on prend en compte l’importance historique de Paris et de Londres, puisqu’ils sont les puissances les plus importantes du pays historiquement, militairement et économiquement. L’Europe occidentale, en particulier après que Washington a commencé à s’appuyer sur l’Allemagne à l’époque de l’ancien président Barack Obama, l’a largement marginalisée, insultant la fierté de ces puissances historiques et mettant en même temps à l’épreuve l’efficacité de la diplomatie américaine dans la mobilisation du soutien international loin de l’Allemagne. ses alliés occidentaux les plus importants vis-à-vis de la Russie. Et la Chine, sans compter qu’elle soulève de nombreux points d’interrogation sur l’avenir du système international et la possibilité d’y introduire des réformes pour qu’il puisse suivre le rythme des crises émergentes et gérer les conflits internationaux face au rôle croissant joué par d’autres. blocs dans une région et de nature internationale, ce qui donnerait une plus grande légitimité aux puissances internationales émergentes telles que les BRICS.

Nous pouvons dire ici que les réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies sont devenues un nouveau témoin d’un changement majeur dans le système mondial, puisqu’il n’existe aucun dirigeant dont les pays bénéficient d’avantages exceptionnels dans le système international, ce qui est une reconnaissance implicite du futur Cette approche reflète la fin de l’ère de l’hégémonie unilatérale et la nécessité de réformes fondamentales du système international et de ses institutions. Dans le futur proche.







Malgier Martel

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