Téhéran n’a que « quelques semaines » pour relancer l’accord sur le nucléaire

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Apparemment, la patience de la France a ses limites : la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a averti que le temps presse pour que l’Iran relance l’accord sur son programme nucléaire, soulignant que la « fenêtre d’opportunité » qui s’ouvre pour sauver cet accord se refermera d’ici « quelques semaines ». Colonna a déclaré à la commission des affaires étrangères. A l’Assemblée nationale à Paris (la Chambre des représentants) : « Nous avons fait preuve de beaucoup de patience, mais la situation actuelle est intolérable car l’Iran a pris une position dilatoire depuis des mois » qu’elle a aidé à se mettre en place, mais le temps presse. » Le ministre français a souligné que « le temps presse, Téhéran doit le reconnaître ».

Elle a souligné que « la fenêtre d’opportunité se fermera dans quelques semaines. Il n’y aura pas de meilleur accord que ce qui est actuellement sur la table.

L’avertissement du ministre est intervenu peu de temps après que Téhéran a confirmé que les politiques menées par l’administration du président américain Joe Biden « contredisent » sa volonté déclarée de relancer l’accord sur le nucléaire.

Il est à noter que l’accord de 2015 a permis de lever les sanctions économiques imposées à la République islamique en échange de l’arrêt de ses activités nucléaires et de la sécurisation de son programme. Cependant, les effets de cet accord ont été annulés depuis que l’ancien président américain Donald Trump a décidé en 2018 de retirer unilatéralement son pays de l’accord. Dans le cadre de sa politique de « pression maximale » contre les islamistes, Trump a de nouveau imposé des sanctions sévères à la République de Téhéran. Biden a déclaré son intention de ramener Washington au conseil d’administration de l’accord, à condition que Téhéran revienne pleinement à ses engagements, qu’il a commencé à retirer à partir de 2019.

L’Iran et les parties à l’accord (Russie, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) ont tenu des pourparlers à Vienne à partir d’avril 2021, auxquels les États-Unis ont indirectement participé.

Malgré de nombreux progrès, les pourparlers sont au point mort en mars dernier avec des désaccords persistants entre Washington et Téhéran.

Fin juin, les deux parties ont tenu des pourparlers indirects à Doha, sous la médiation de l’Union européenne, qui se sont terminés sans percée.

Alors que les pays occidentaux soulignent la priorité pour l’Iran de revenir à ses engagements et de contrôler ses activités nucléaires, Téhéran souligne la nécessité de lever les sanctions de l’ère Trump et de s’assurer que Washington ne renonce pas à nouveau à l’accord.

Le dossier iranien sera examiné lors de la visite du président américain Joe Biden au Moyen-Orient, qui comprend Israël, les territoires palestiniens occupés et le Royaume d’Arabie saoudite, lors de son premier voyage régional depuis son entrée en fonction au début de l’année dernière. Mais sa visite va remuer les eaux stagnantes au milieu de l’impasse des pourparlers pour relancer l’accord nucléaire entre Dhahran et les grandes puissances internationales, dont les États-Unis se sont retirés en 2018.

Dans un article publié dans le Washington Post, le président Biden a clairement indiqué que son administration continuera d’augmenter la pression diplomatique et économique jusqu’à ce que l’Iran soit prêt à revenir au respect de l’accord signé.

Denise Herbert

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