« Un coup de chance » est un film qui révèle les aspects cachés de la société parisienne Abdul Rahim Al-Shafi’i

Après que Woody Allen ait été sous le feu des projecteurs pendant si longtemps, difficile pour ses défenseurs d’affirmer que son talent brille toujours malgré tout. La plupart des films récents d’Allen, à l’exception du magnum opus « Blue Jasmine », vont de passable à médiocre (comme dans « Coffee Society » et « Homo Irrational ») à étonnamment mauvais (comme dans « Wheel of Amazement » et « A Jour de pluie à New York »). .

Mais Allen ne semble toujours pas intéressé par la recherche de nouvelles idées. Mais avec son dernier film, « A Stroke of Luck », il aurait pu créer quelque chose qui surprendra tout le monde. Il n’a pas vraiment trouvé quelque chose de nouveau, mais il a au moins trouvé une nouvelle façon de montrer son talent : jouer en français.

Style de théâtre

Le film transmet de manière convaincante l’atmosphère de fête, d’intrigues riches et de snobisme de la société parisienne avec les performances d’acteur distinctives de plusieurs visages.

« A Stroke of Luck » n’est pas une réinvention, mais il a plus d’esprit et de joie que tout ce qu’Allen a fait depuis longtemps. Le casting vivant et étoilé montre qu’il est vraiment doué pour réaliser le film en français. Les stars semblent s’amuser dans cette comédie légère qui prend une tournure sombre et inattendue.

Les goûts commerciaux d’Allen pourraient s’améliorer avec le film, mais il semble qu’il trouvera un public de niche parmi le grand public, notamment en France. Le film reste cependant moins singulier comparé à des films comme Vicky Cristina Barcelona. Cependant, il transmet de manière convaincante l’atmosphère de fête, d’intrigues riches et de snobisme de la société parisienne.

Cela commence par une longue scène dans les rues de Paris dans laquelle deux jeunes Français et anciens camarades de classe se rencontrent. La première personne est Fanny (Lou de Lage), employée dans une grande maison de vente aux enchères, et la deuxième personne est Alan (Nels Schneider), un romancier divorcé.

Alan découvre qu’il était follement amoureux de Fanny dans le passé et voit l’agitation et la confusion dans ses yeux. Mais Fanny apprend qu’elle est mariée à Jean (Melville Bobo), un homme riche et charmant à la mystérieuse carrière financière et entouré de sombres rumeurs.

Fanny se sent comme une épouse spéciale qui reçoit plus d’attention de la part de son mari car elle est entourée d’un cercle social sans fin d’élite et d’élite ennuyeuse. Elle aspire à Alan, un homme rêveur vêtu d’une veste en velours côtelé, et bientôt ils deviennent amoureux dans son appartement morne et rempli d’artistes. Ce que Fanny ne sait pas, c’est que malgré son intérêt évident, son mari a un côté social inattendu et préjudiciable au couple. Bien sûr, Camille (Valérie Lemercier), la mère de Fanny, aime beaucoup Jean, mais quand elle aussi commence à avoir des doutes, les choses se compliquent.

Bien que tout cela soit basé sur un cliché théâtral quelque peu exagéré, ce n’est pas un gros problème puisque le scénario d’Allen prend l’idée dans une direction différente et intéressante, transformant la comédie exagérée en quelque chose de plus sombre avec des effets rappelant le Film produit à Londres, Match Point, considéré comme l’un des meilleurs films d’Allen de ce siècle.

Les références constantes à des écrivains comme Mallarmé, Jacques Prévert et Jean Anouilh ne signifient pas nécessairement qu’Allen avait une connaissance plus profonde de la culture francophone que du monde espagnol, italien ou basque du cinéma de voyage. Cependant, le film est réalisé avec subtilité, avec des acteurs offrant suffisamment de performances pour créer un environnement cinématographique familier avec leurs types familiers, avec de petites apparitions d’Elsa Zilberstein, connue pour sa présence dans la fête, et de l’acteur indépendant Gregory Gadbois dans le rôle de l’enquêteur privé.

Professionnalisme du jeu

Des relations sociales motivées par le bonheur

À première vue, A Stroke of Fortune ressemble étrangement à un de ces films français réalisés dans le style Allen (on pense à Emmanuel Mouret et Louis Garrel). Mais lorsque le film prend une tournure inattendue, on se rend compte qu’Allen crée son propre monde et en prend le contrôle.

Le scénario exagère les thèmes de la chance, du hasard, du destin et du cynisme, les personnages philosophant sur ces thèmes. Cependant, Allen conserve ces thèmes jusqu’à la fin, offrant ainsi le plus de plaisir qu’il ait eu depuis des années. Il y a quelques défauts, notamment dans la représentation exagérée de deux personnages romains typiques des classes populaires, et l’utilisation de couleurs vives par le photographe Vittorio Storaro peut paraître un peu restrictive.

L’utilisation de couleurs vives fonctionne également bien et s’harmonise avec l’équilibre entre les tons dorés intenses de l’automne et le bleu-violet frais et attrayant.

L’ensemble principal présente une belle conception qui met en valeur le talent bien connu de Mercier pour la comédie et offre une performance enthousiaste. Le Canadien Nils Schneider, connu pour ses précédents travaux avec Xavier Dolan, Catherine Corsini et Justine Trier, séduit également le public avec son interprétation jeune et romantique du livre (avec quelques touches nerveuses, inspirées par Allen, qui sonne bien en français).

Tandis que Le Di Lage s’impose comme une artiste par sa tendresse et sa vitalité, rendant séduisant le rôle de la jeune fille délicate malgré sa minceur physique. Mais le plus grand plaisir vient avec Melville Bobo, qui donne une brillante performance et peut étonnamment jouer le charismatique homme plus âgé. Sa performance ajoute ici une touche divertissante au film et suscite l’enthousiasme du public dans certaines scènes importantes.

Il semble qu’Allen soit toujours un pro pour jouer des rôles aussi importants. Même si l’œuvre est peut-être un film léger et n’atteint pas le niveau de ses œuvres précédentes, le réalisateur a trouvé ici une nouvelle activité. Il le montre à travers sa sélection de musiques jazz énergiques et plus contemporaines telles que Cannonball Adderley, Herbie Hancock et Milt Jackson. Le piano électrique est utilisé avec audace dans le générique d’ouverture, un détail qui témoigne d’un nouveau renouveau dans le style du réalisateur.

Malgier Martel

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